Comment écrire une histoire : les bases d’un récit

Écrire un livre avec une histoire passionnante est toujours un exercice compliqué. Mais comme vous avez déjà dû le remarquer, les récits, que ce soit pour les romans, les films, les séries, etc. possèdent souvent de nombreuses similitudes narratives. Petit tour d’horizon de ces schémas similaires et comment s’en servir pour écrire une histoire intéressante.

Des schémas qui reviennent tout le temps

La grande majorité des récits raconte la vie d’un héros qui se retrouve confronté à un problème qu’il arrive à résoudre après plusieurs étapes. On résume souvent un schéma narratif classique de cette façon : il y a d’abord une situation initiale qui sert à présenter le lieu du récit, le contexte et les personnages de l’histoire. Puis survient un élément déclencheur ou perturbateur qui fait démarrer l’intrigue et amène de nombreuses péripéties. Enfin, la résolution de l’intrigue conduit à un dénouement et s’achève sur une situation finale qui conclut le récit.

L’inspiration des contes

Il existe plusieurs ouvrages qui résument parfaitement cette répétition des histoires. On pense tout d’abord à la Morphologie du conte de Vladimir Propp. Ce professeur russe a étudié de nombreux contes pour en ressortir une étude de leur narratologie. Il constate qu’il n’existe que 31 « fonctions » – en réalité actions – dans un récit (comme le départ du héros, la défaite de l’antagoniste, etc.). Vous pouvez les retrouver ici.

Ce qui est intéressant à noter, c’est que ce schéma narratif ne se limite pas aux contes. D’autres récits retranscrivent parfaitement ces codes en les réadaptant au monde moderne. Pretty Woman, le succès surprise de 1990 qui a lancé la carrière de l’actrice Julia Roberts reprend la structure classique d’un conte.

Le héros est-il toujours le même ?

Autre ouvrage majeur, Le Héros aux mille et un visages de Joseph Campbell est l’étude la plus aboutie qui ait été écrite sur les schémas narratifs archétypaux. Dans cette analyse immense, Joseph Campbell analyse de nombreux mythes pour tenter d’en tirer une essence. Il en tire une conclusion radicale : il existe en réalité un monomythe car, en réalité, toutes les histoires sont identiques. Il résume ainsi le voyage de tout protagoniste : « Un héros s’aventure à quitter le monde du quotidien pour un territoire aux prodiges surnaturels : il y rencontre des forces fabuleuses et y remporte une victoire décisive. »

Publié en 1949, l’ouvrage de Joseph Campbell devient véritablement célèbre lorsque George Lucas explique s’en être largement inspiré pour écrire l’histoire de Star Wars. Mais ce qui est intéressant, c’est que d’autres succès, même ceux qui ne se sont pas inspirés des travaux de Joseph Campbell reprennent implicitement sa structure, à l’instar de la saga Harry Potter de J.K. Rowling

Reprendre les codes… pour mieux les détourner !

Connaître ces schémas aident grandement à la construction d’une histoire. On sait ce qui plaît au public, les thématiques qui sont attendues, ainsi que les éléments de l’intrigue essentiels pour l’histoire.

Bien évidemment, il est inutile d’appliquer ces schémas à la lettre, bien au contraire, il est parfois utile, si on s’en sent capable, de détourner ces codes. Aujourd’hui, c’est d’ailleurs la mode actuelle : des scénaristes et réalisateurs comme Dan Harmon (Community, Rick et Morty,…), Damon Lindelof (Lost, The Leftovers,…) ou Rian Johnson (Star Wars VIII, À couteaux tirés,…) s’en inspirent grandement pour soit accentuer ces codes, soit les parodier, soit les détourner. Il en résulte des œuvres originales qui arrivent à surprendre les spectateurs.

J’espère que cette présentation des schémas narratifs vous vont inspirer. N’hésitez pas à lire les remarquables ouvrages de Vladimir Propp et de Joseph Campbell ou d’en conseiller d’autres dans les commentaires.

Par Edouard Hespel

5 conseils pour se lancer dans l’écriture

L’écriture est une passion partagée par beaucoup de Français, et bien d’autres encore souhaiteraient également se lancer dans cette formidable aventure mais ont du mal à y parvenir. Après nos recommandations pour reprendre la lecture, voici quelques conseils à suivre pour y parvenir.

Trouvez un bon sujet

Avant de vous lancer dans l’écriture, il vous faut un bon sujet : si vous avez déjà l’histoire ou le thème que vous voulez évoquer, vous avez posé les premières fondations de votre ouvrage.

N’hésitez pas à prendre du temps avant de trouver ce fameux sujet qui va vous inspirer. Vous devez savoir de quoi va parler votre livre ; le message que vous souhaitez faire passer. Cela vous servira de cap pour votre écriture ; un point de repère vers lequel vous vous dirigez.

Pas besoin d’avoir un plan détaillé avant de commencer ; cela peut être une simple idée, un bout d’histoire voire un résumé de l’ensemble si vous savez déjà précisément le contenu que vous souhaitez inclure.

Ne voyez pas trop grand tout de suite

Si vous n’êtes pas habitué à l’écriture, inutile de partir sur l’idée d’un roman de mille pages. Ce serait le meilleur moyen de vous décourager et d’abandonner assez vite. Privilégiez un récit court voire l’écriture d’une nouvelle. Le sentiment d’accomplissement, de progression, vous encouragera à poursuivre dans cette activité enrichissante.

N’oubliez pas également que pour trouver son style, pour s’améliorer, il faut constamment s’exercer. À moins d’avoir un talent inné pour l’écriture et la narration, il vous faudra un peu de temps avant de parvenir à obtenir un résultat probant. Exactement comme pour les apprentis cinéastes qui s’exercent à la réalisation grâce aux courts-métrages avant de partir sur de grandes productions, n’hésitez pas à travailler vos gammes avec des récits courts.

Parlez de ce que vous aimez et que vous connaissez

Avoir un bon sujet et se fixer une limite ne sont que les première étapes. Il faut être sûr de bien maîtriser et apprécier le sujet et/ou le thème que vous avez choisi car vous allez devoir le développer abondamment.

Pour être plus explicite, si vous avez choisi d’écrire un roman policier, il faut que vous ayez un minimum de connaissances en littérature policière, que vous sachiez comment se déroule une enquête, etc. Il ne s’agit pas d’avoir une maîtrise parfaite, bien entendue, mais suffisamment pour que vous paraissiez crédible et votre récit cohérent. En théorie, vous n’avez comme limite que votre imagination, mais dans les faits, la grande majorité des œuvres littéraires sont bien structurées et cohérentes. Il faut aussi que cela vous plaise car vous allez passer des heures dessus.

Révisez vos connaissances en Français

Il est fortement conseillé de revoir les bases de Français si vous vous décidez de commencer l’écriture d’une œuvre. L’orthographe peut être un fort handicap pour vous si vous ne maîtrisez pas l’orthographe et la syntaxe. Mais n’ayez pas honte de vos fautes non plus : c’est un problème qui concerne une grande majorité de Français, et nul n’est à l’abri de faire une faute tant les règles sont parfois complexes, spécifiques et contradictoires.

Si vous n’avez pas l’habitude d’écrire, revoyez également les fondements de l’écriture pour éviter de retranscrire simplement votre langage parlé. Si vous avez une bonne gouaille, cela peut être un avantage et vous conférez un style bien à vous, mais généralement, c’est plutôt un point négatif sur lequel il faut travailler. Faites aussi attention aux redondances de mots, enrichissez votre vocabulaire et réfléchissez aux tournures de phrases en ne négligeant pas ce travail. Un texte s’écrit et se réécrit constamment.

Lisez !

La meilleure façon d’apprendre à écrire, c’est tout simplement de lire pour vous inspirer. C’est l’un des nombreux bienfaits de la lecture. Lisez pour mémoriser les styles, les tournures de phrases qui vous plaisent mais aussi pour trouver un sujet qui vous intéresse, découvrir ce qui vous passionne. Connaître et déchiffrer la structure d’un récit est également très avantageux. N’hésitez pas à reprendre les éléments qui vous plaisent, sans bien évidemment aller jusqu’au plagiat. La création pure ex nihilo n’existe pas : consciemment ou non, vous allez reprendre des schémas que vous avez déjà vus, l’essentiel est d’y apporter votre touche personnelle. C’est le travail le plus évident mais aussi le plus difficile.

De manière générale, ne vous contentez pas de lire, cultivez-vous : regardez des films, contemplez des tableaux, écoutez de la musique. Ne négligez aucune source d’inspiration. L’art se nourrit de lui-même et il n’est par rare qu’un artiste ait trouvé l’inspiration grâce à une autre œuvre.

J’espère que ces quelques conseils vous aideront. N’hésitez pas à réagir en commentaires, à donner vos conseils. Je vous invite également à nous suivre sur notre page Facebook.

Par Edouard Hespel

5 bienfaits de la lecture

La lecture est une activité agréable et bonne pour la santé. Petit tour d’horizon de ses principaux bienfaits.

Un loisir unique

La lecture, une fois bien apprivoisée, est l’un des meilleures loisirs. Rien ne vaut la sensation d’être plongé dans un livre pendant des heures et de découvrir des univers et des vies différents. La sensation est incomparable avec les autres médias audiovisuels, que ce soit le cinéma, les jeux, etc. car ici notre imagination prime sur le reste, ce qui fait que chaque représentation est forcément propre à un individu, et donc aboutit à une expérience unique. Les grands lecteurs vous le confirmeront : la lecture est un loisir incomparable.

Un bienfait pour votre cerveau

La lecture est une activité qui stimule énormément le cerveau. Ce bienfait s’explique par le fait que, loin d’être passif, le lecteur réalise une action complexe et bénéfique pour lui. Lire, c’est faire travailler son cerveau : cela renforce la connectivité neuronale. C’est excellent pour la mémoire mais également pour la concentration.

Plus on lit, plus on renforce sa capacité à se concentrer sur une tâche précise. Un bénéfice immense à l’heure actuelle, où nous avons tendance à changer d’activité en permanence à cause des écrans qui nous entourent, ce qui réduit considérablement notre capacité à rester concentré.

Se cultiver

La lecture, outre le fait d’être un loisir, est aussi une excellent vecteur d’apprentissage. L’activité en elle-même exerce notre cerveau, mais on peut également apprendre énormément grâce aux livres. Que ce soit les sujets de société, les sciences, l’histoire, etc. un large panel d’ouvrages peut nous permettre d’accroître nos connaissances ou de nous faire découvrir de nouvelles choses.

En effet, la vulgarisation passe souvent par le livre. Mais de manière plus générale, chaque ouvrage, qu’il ait un but pédagogique ou non, nous permet de nous cultiver. Un bienfait pour chacune de vos lectures, donc.

Cela améliore l’orthographe et le vocabulaire

C’est l’un des apports les plus importants de la lecture. Lire permet d’augmenter son vocabulaire, un point essentiel de nos jours. Car à l’heure où le langage parlé tend à se réduire par l’utilisation de mots fourre-tout, et qu’une baisse drastique des mots employés atteint toutes les catégories de la population, il est utile, si ce n’est essentiel, de lire afin d’enrichir son vocabulaire et de maintenir un lien avec le langage écrit. Car plus on connaît de mots, plus on affermit sa pensée.

La lecture est également bénéfique pour l’orthographe. Même sans y faire attention, notre cerveau retient l’orthographe d’un mot à force de le lire.

Se relaxer

Enfin, la lecture est une activité extrêmement relaxante. Bien qu’elle stimule fortement notre cerveau, elle permet, paradoxalement, de se détendre et d’évacuer notre stress. Loin d’être une activité excitante, elle est à privilégier le soir pour favoriser notre sommeil, à l’inverse des écrans qui retardent le processus d’endormissement.

J’espère que ces arguments, pour la plupart déjà connus, vous vont inciter à lire ou vous convaincre de continuer sur cette voie. Retrouvez ici nos dernières recommandations de lecture.

Par Edouard Hespel